Patrick Le Lay, PDG de TF1, estime que "dans le futur, au sein des foyers de plus en plus nombreux à recevoir des offres multichaînes, il n'y aura plus que deux grandes chaînes leaders: "TF1 et France 2", dans un entretien au Monde daté de samedi. M. Le Lay estime que "dans cinq ans, la moitié des foyers ne recevront encore que les cinq grandes chaînes hertziennes (...) Une chaîne comme TF1 qui est aujourd'hui à 33%, chutera à 26%, 27% de part d'audience (...) De 1987 à 2005, la part de marché publicitaire de TF1 est restée légèrement supérieure à 50%. Malgré la compétition, elle restera à ce niveau là". Il considère que "les recettes de la diversification pourraient dépasser celles de la publicité", précisant: "Nous avons des projets de licence de marque avec Bouygues Télécom et France Télécom. TF1 Entreprises étudie des projets de presse magazine jeunes qui déclineraient nos émissions musicales. Nous avons le magazine Téléfoot. Nous allons lancer un magazine d'investigation dans la veine du "Droit de savoir", nous avons créé le magazine Ushuaïa et nous avons des activités dans la BD". Interrogé à propos du nouvel appel à candidatures partiel de la TNT, M. Le Lay indique: "En 2003, nous avions présenté nos chaînes dans un certain cadre. Si cela change, nous pourrions éventuellement proposer LCI en clair. Sollicité par M6, le CSA a saisi pour avis le Conseil d'Etat sur la possibilité de changer les chaînes bonus de la TNT (possibilité de chaîne supplémentaire accordée d'office aux opérateurs historiques privés). Le Conseil d'Etat a refusé. Les choix faits il y a quatre ans sont intangibles. Si Canal+ présente i-Télé en gratuit, je ne pense pas que le CSA l'acceptera. Si c'est le cas, nous déposerons un recours pour inégalité de traitement entre les opérateurs". Quant au bouquet numérique TPS, le patron de TF1 estime qu'il "peut vivre sans le football français", "ce qui ne veut pas dire", ajoute-t-il, que nous ne serons pas candidats à un prochain appel d'offres attribuant les droits du foot". Le groupe Canal+ a décroché l'exclusivité de la Ligue 1 lors du dernier appel d'offres.