TF1 s'estime empêché de participer à la télévision numérique terrestre, a déclaré le Pdg du groupe Patrick Le Lay, dans un entretien publié par les Echos. Patrick Le Lay appelle toujours de ses voeux un aménagement de la législation dans un sens plus favorable à son groupe: "je l'espère car il est quand même plus efficace de changer un article de loi que d'aller à l'échec sur un projet ambitieux". La télévision numérique terrestre (ou hertzienne) doit permettre de recevoir à compter de la fin 2002 jusqu'à 36 chaînes sans changer d'antenne ni de téléviseur mais en rajoutant un décodeur. Dans l'état actuel de la loi, une chaîne privée du numérique hertzien ne pourra être détenue à plus de 49% par un actionnaire. LCI ou Eurosport, relève Patrick Le Lay à titre d'exemple, sont des filiales à 100% de TF1 qui n'entend guère céder 51% de leur capital "alors que la logique industrielle nous dicte d'en être les propriétaires exclusifs de manière à pouvoir les développer de façon homogène et cohérente". "On nous ferme la porte. On nous dit en substance: tel que vous êtes, on ne veut pas de vous. Vous êtes priés de vendre votre patrimoine si vous voulez postuler", a-t-il dénoncé. Pour que TF1 participe au numérique hertzien, il faudrait selon lui "autoriser TF1 ou M6 ou Canal+ ou TPS à organiser des offres commerciales cohérentes, combinant le gratuit et le payant, en leur octroyant un multiplexe chacun", sachant que six multiplexes de six chaînes sont prévus. Le Pdg de TF1 affirme que "la loi est faite exclusivement pour le service public qui se verrait accorder d'office dix à douze canaux numériques, dont il serait propriétaire à 100%", contre deux à cinq maximum pour sa chaîne.
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