Le PDG du groupe français Vivendi Universal, Jean-Marie Messier, a estimé mardi qu'un compromis proposé par l'américain Napster pour la distribution de musique en ligne, en vue d'un règlement à l'amiable de son procès, était trop à l'avantage du site. Napster, menacé de fermeture par la justice américaine, a proposé un système dans lequel 60% des revenus irait à l'industrie du disque et 40% à la plateforme de distribution, a relevé Jean-Marie Messier, lors d'une conférence sur les médias à New York. "Un partage des revenus donnant 40% à la plateforme de distribution est trop élevé", a-t-il estimé, soulignant que, selon lui, "ce service vaut beaucoup moins que 40%". "Pour moi, la bonne base (pour une négociation) est de 30% ou moins", a-t-il dit. Il a précisé que des accords, devant intervenir dans les mois à venir entre distributeurs et fournisseurs de contenus, seront "bien inférieurs à 40%". "Napster n'est rien d'autre qu'une plateforme de distribution en ligne", a-t-il dit. A l'instar de son numéro deux, Edgar Bronfman, la semaine dernière, Jean-Marie Messier s'est refusé à donner l'avantage à Napster sur d'autres plateformes internet pour la distribution de musique en ligne. "Il est absolument faux de dire que Napster a donné le premier le mouvement" en matière de musique sur internet, a-t-il déclaré, ajoutant: "Je ne reconnais pas à Napster l'avantage du premier venu". Revenant sur Duet, la nouvelle alliance entre Universal Music et Sony Music, Jean-Marie Messier a concédé que "son impact dépendra si nous sommes rejoints ou non par d'autres grands éditeurs musicaux dans les prochaines semaines". "Je pense que cela sera le cas parce que c'est ce dont l'industrie a besoin et parce que Duet est une plateforme totalement ouverte", a-t-il estimé.
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