Le groupe Dassault serait en discussions avec Bouygues-TF1 pour une entrée "nettement minoritaire" dans le capital de la Socpresse (Figaro, Express-Expansion, Progrès...), a-t-on appris de source proche du dossier. Le Canard enchaîné, dans son édition de cette semaine, a affirmé que l'industriel Serge Dassault avait entrepris des "pourparlers discretos avec TF1 et le groupe Bouygyes", dans le but d'une "entrée éventuelle de TF1 directement dans le capital de la Socpresse ou indirectement par le rachat des titres de province de feu le groupe Hersant". "Les discussions entre Bouygues et Dassault ne sont pas récentes, mais la transaction n'est pas faite. Il s'agirait d'une entrée nettement minoritaire dans le capital de la Socpresse", a-t-on indiqué de source bien informée. Le groupe Dassault, interrogé par l'AFP, n'a souhaité faire "aucun commentaire". La chaîne TF1 n'a pas souhaité non plus commenter cette information. "Bouygues, présent dans la téléphonie, dans TF1, ne peut plus développer grand chose dans la télé à cause de la francophonie, même s'il peut acheter une thématique ici ou là. Son développement normal est la presse écrite, comme il l'avait laissé entendre lors de son entrée au capital du quotidien gratuit Metro (où la chaîne privée possède depuis septembre 2003 34,3%), a noté un bon observateur du secteur. "Serge Dassault a payé 1,4 ou 1,3 milliard d'euros pour acheter la Socpresse et n'a pas demandé d'argent aux banques", souligne ce même observateur. Pour un analyste médias d'une banque étrangère à Paris, interrogé par l'AFP, une telle opération ne peut être que minoritaire. "C'est important pour TF1 de pas dénaturer ses programmes. Aujourd'hui, ses journaux télévisés marchent très bien tels qu'ils sont, ils ont une grosse avance sur leurs concurrents". "J'ai du mal à croire à un grand rapprochement entre la Socpresse et TF1. Maintenant, que TF1 prenne une participation qui sera minoritaire, avec des collaborations au coup par coup...", poursuit-il. TF1 s'investit peu à peu dans la presse écrite. Le 4 juin, il a lancé en co-édition avec Européenne de publications, le magazine Téléfoot, du nom de son émission, pour l'Euro 2004 de football. Pour l'Euro, sa chaîne Eurosport s'est associée éditorialement avec Metro France pour tester le 7 juin un magazine gratuit. TF1 entreprises a lancé également avec Européenne de publications début juin Ushuaïa, du nom de l'émission de Nicolas Hulot (150.000 exemplaires), et édite déjà plusieurs magazines : Star ac Mag (201.000 exemplaires), Téchou (pour les tout-petits), Star fifteen (adolescents). Enfin, le 7 juillet, TF1 et le site (meetic.fr) lance MeeticLove, "premier magazine de la rencontre".