Le Syndicat interprofessionnel des radios et télévisions indépendantes (SIRTI) a réaffirmé lors d'une conférence de presse son hostilité à l'un des points du projet de loi sur les communications électroniques et l'audiovisuel. Après l'adoption du texte en première lecture par l'Assemblée nationale puis le Sénat, une commission mixte paritaire (CMP) doit se réunir début mai. Le SIRTI critique l'article 68 qui donne au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) le pouvoir d'autoriser les changements de titulaire des autorisations des services de radiodiffusion, et des changements simultanées de catégorie. Selon le syndicat, cet article risque d'entraîner une pression excessive sur les marchés publicitaires locaux et, par conséquent, de nouvelles disparitions de radios indépendantes. Dans un geste d'apaisement, les sénateurs ont encadré, en matière de ressources publicitaires locales, les conditions dans lesquelles le CSA peut autoriser un "changement de titulaire d'autorisation pour la diffusion de services de radio". Pour le SIRTI, cet amendement constitue une "victoire" des radios indépendantes. Mais, a ajouté Philipe Gault, président du SIRTI, l'article 68 reste "mauvais" car il introduit des "mesures discriminatoires" envers les radios associatives ou indépendantes. Selon le SIRTI, si le projet final conserve l'article 68, il serait "souhaitable" que le Conseil constitutionnel soit saisi. Le syndicat a aussi dénoncé les attaques dont ses radios membres font selon lui l'objet de la part des grands groupes radiophoniques nationaux. "Nous sommes face à des réseaux qui sont prêts à tout pour déstabiliser le secteur des radions indépendantes et pour remettre en cause la diversité et le pluralisme dans les régions", a déclaré Mathieu Quetel, vice-président du SIRTI, accusant les porte-parole de ces groupes de se comporter comme des "petits voyous radiophoniques".
Rédaction
22 avril 2004
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