Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) "s'interroge sur certains points du projet" d'intégration du Réseau France outre-mer (RFO), société publique de radio et de télévision, au sein de France Télévisions. Le CSA a publié ses observations, après les avoir transmises au ministre de la Communication Jean-Jacques Aillagon, qui avait saisi le Conseil de ce projet d'intégration de RFO dans le groupe public France Télévisions. Le Conseil "s'interroge" notamment sur "la représentation des personnalités qualifiées issues de l'outre-mer au conseil d'administration de France Télévisions", ainsi que sur "le maintien de l'activité radiophonique d'une société intégrée à un groupe télévisuel". Le CSA se pose également des questions sur "l'articulation de l'intégration avec les nouveaux statuts d'autonomie des collectivités d'outre-mer de Polynésie française et de Nouvelle-Calédonie, la reprise gratuite par RFO des émissions de TF1 et les règles du parrainage radiophonique". S'il "s'interroge", le CSA a cependant jugé positives certaines conséquences de ce projet, a-t-il précisé. "Une telle extension du périmètre de France Télévisions est de nature à renforcer la société RFO et à améliorer la cohérence et la complémentarité de l'offre de programmes des chaînes du secteur public", a estimé le CSA. "Le Conseil estime qu'en favorisant une meilleure exposition des images en provenance d'outre-mer sur les chaînes publiques métropolitaines, l'intégration devrait contribuer à mieux rendre compte sur leurs antennes de la diversité des origines et des cultures de la société française", a-t-il considéré. A la mi-février, lors de l'examen en première lecture du projet de loi sur les communications électroniques et audiovisuelles, l'Assemblée nationale a voté un amendement du gouvernement faisant de RFO une filiale de France Télévisions comme France 2 ou France 3.
Rédaction
5 mars 2004
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