Les 19èmes Victoires de la Musique ont consacré notamment samedi soir au Zénith à Paris le chanteur Calogero, Pascal Obispo, le groupe Mickey 3D, le groupe Kyo et la chanteuse Cesaria Evora au cours d'une cérémonie marquée par une manifestation des intermittents du spectacle à l'extérieur de la salle. Calogero a décroché la Victoire de l'artiste masculin de l'année, première des 14 récompenses qui devaient être attribuées au cours de la soirée diffusée en direct sur France 2. La Victoire du spectacle musical/tournée/concert de l'année a été accordée à Pascal Obispo pour sa tournée "Fan". Il s'agit de la première Victoire en nom propre pour le chanteur qui fut souvent "nominé" lors des Victoires, sans jamais parvenir à décrocher le prestigieux trophée au cours des éditions précédentes. Le groupe Mickey 3D a remporté pour sa part la Victoire de la chanson originale de l'année pour "Respire", tandis que Kyo recevait la Victoire de l'album révélation pour "Le Chemin" et que celle de l'album rap/hip-hop de l'année était attribuée à Diam's pour son album "Brut de femme". La Victoire reggae/ragga/world de l'année a été décernée, quant à elle, à la chanteuse cap-verdienne Cesaria Evora pour son album "Voz d'amor", ce qui représente la deuxième Victoire de la Musique de sa carrière. Une centaine d'intermittents du spectacle étaient réunis à proximité du Zénith, répondant à l'appel de la fédération CGT du spectacle. Ils ont distribué des tracts rappelant leurs revendications au fur et à mesure de l'arrivée des spectateurs pour la cérémonie. Le chanteur Sanseverino, qui avait été mandaté par la coordination des intermittents pour intervenir sur la scène du Zénith, a demandé au ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon d'"accepter (leur) contre protocole" d'accord sur le régime d'assurance chômage. Le document a été présenté mercredi devant l'Assemblée nationale par les intermittents. Sanseverino a déclaré avoir trouvé le protocole initial "un chouia immoral". "Monsieur le ministre, acceptez le contre protocole que je trouve un peu plus moral", a-t-il dit. M. Aillagon avait déclaré quelques instants avant le début de la cérémonie que "le débat sur le statut des intermittents est loin de (lui) être étranger ou indifférent". "Il est normal que ces cérémonies soient l'occasion de faire passer des messages, encore faut-il que les choses restent dignes et convenables", avait ajouté le ministre devant les journalistes.
Rédaction
29 février 2004
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