La 1ère chambre civile du tribunal de Créteil a ordonné, vendredi en référé, la fin du blocage du site de la SFP (Société française de production) de Bry-sur-Marne par les grévistes, sous peine d'une intervention policière. Les 8 grévistes assignés devant le tribunal doivent "cesser de bloquer les accès au site et cesser toute entrave à la liberté du travail de quelque personne que ce soit, et à la libre circulation des personnes, véhicules, marchandises et biens, sous peine d'astreinte de 3.000 francs par jour et par personne". "A défaut, la 1ère chambre autorise la SFP à faire procéder à la libération des accès à l'entreprise, au besoin avec le concours de la force publique". Les huit salariés assignés sont condamnés aux dépens (paiment des frais d'avocats). Les demandeurs de cette assignation étaient la direction de la SFP, ainsi que la société Little Bear, qui produit un film de Bertrand Tavernier ("Laissez passer") dont le tournage et le matériel sont bloqués depuis le 19 janvier. Autres demandeurs: l'INA (Institut national de l'audiovisuel, siégeant également à Bry), empêché d'accéder à des salles de montage d'oeuvres audiovisuelles qu'elle avait louées, et de reprendre du matériel et des films; ainsi que les sociétés Columbia Tristar à Paris et Pegasus Télévision à Boulogne, qui produisent là des programmes audiovisuels "Les Z'amours" et "Pyramide" pour France 2. Cette grève et le blocage du site ont commencé les 18 et 19 janvier, "à l'issue d'un entretien entre l'intersyndicale de la SFP et la ministre de la Culture", a noté le juge, ajoutant: "le personnel demande que lui soit apportées des réponses claires à sa volonté, majoritairement affirmée, eu égard aux difficultés économiques de la SFP, de voir rattacher celle-ci à France Télévision". La SFP, société anonyme, dispose d'un capital de 483,44 millions de francs (73,70 M euros).
Rédaction
26 janvier 2001
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