Les syndicats de journalistes SNJ, USJ-CFDT et SNJ-CGT de France 2 ont accusé jeudi l'encadrement de la rédaction de la chaîne d'avoir commis une "faute professionnelle" lors du 20h00 de mardi dans le traitement des informations concernant l'avenir politique d'Alain Juppé. Evoquant dans un communiqué commun une "faute professionnelle au plus haut niveau", ces syndicats ont également qualifié de "service minimum" les excuses présentées mercredi par David Pujadas. "La direction de la rédaction, l'équipe dirigeante du 20h00 et certains cadres du service politique sont les responsables de cette faute qui est une véritable atteinte à l'honneur du service public", déclarent ces syndicats. Mardi, alors que M. Juppé s'apprêtait à dévoiler sur TF1 sa décision de rester dans la vie politique pendant l'appel de sa condamnation, M. Pujadas avait ouvert le 20h00 en annonçant, sous le titre écrit "A. Juppé le retrait", que le député-maire de Bordeaux avait "décidé de prendre du champ avec la vie politique pour se consacrer au combat judiciaire". "Un retrait qui sera progressif", avait-il ajouté. En fin de journal, M. Pujadas avait évoqué "le retrait, mais un retrait progressif, un retrait partiel et surtout un retrait qui n'est pas définitif d'Alain Juppé". Mercredi dans la journée, le directeur de l'information de France 2, Olivier Mazerolle, avait expliqué que des informations sur un "retrait progressif" avaient été recueillies par la chaîne "jusqu'à quasiment une minute avant le journal" auprès de "gens proches d'Alain Juppé". Mercredi soir, M. Pujadas avait ouvert le 20h00 de France 2 en présentant les "excuses" et les regrets de la chaîne aux téléspectateurs pour "cette maladresse" due, a-t-il dit, à une "erreur d'interprétation".
Rédaction
6 février 2004
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