Les journalistes de Radio France (France Inter, France Info, France Bleue, France Musiques, France Culture, FIP et Le Mouv'), réunis vendredi en assemblée générale, ont décidé de reconduire jusqu'au 2 février inclus la grève entamée le 27 janvier, a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'intersyndicale. Les grévistes, qui n'ont pas eu de contact avec la direction vendredi, se déclarent ouverts à toute proposition pendant cette période mais aucune assemblée générale n'est prévue. Selon l'Intersyndicale, il y aura très peu de journaux à France Info pendant le week-end et un seul journal par jour à France Inter samedi et dimanche. Parallèlement, l'intersyndicale (SNJ, FO, CGT, CFDT, CFTC et CGC) propose à la signature une pétition de soutien aux journalistes "pour l'application des accords qui régissent leurs salaires au sein de l'audiovisuel public". Les journalistes en grève ont également adressé à chaque parlementaire une lettre individuelle dans laquelle ils dénoncent l'absence de "dialogue social" dans leur entreprise. "Notre ministre de tutelle (ndlr: le ministre de la Culture et de la Communication Jean-Jacques Aillagon) admet la nécessité d'une négociation mais la renvoie à notre PDG (ndlr: Jean-Marie Cavada). Notre PDG soutient la +nécessaire négociation+ mais nous renvoie au budget que lui impose notre ministre de tutelle. C'est une situation folle", écrivent les signataires qui demandent aux parlementaires de les aider "à trouver une issue". Ce courrier, a précisé à l'AFP Claude Cordier, délégué SNJ, sera porté symboliquement lundi matin à l'Assemblée nationale, mais il sera déjà remis pendant le week-end aux députés présents en province par les journalistes des stations locales de France Bleue. D'autre part, selon Claude Cordier, le sénateur Jean-Claude Gaudin, vice-président de l'UMP, a reçu vendredi à Marseille un représentant de l'intersyndicale à qui il a indiqué qu'il se saisissait du dossier et qu'il allait en saisir le 3 février le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. D'autre part tous les journalistes en grève des 42 stations locales de France Bleu en province doivent monter le 3 février à Paris pour se joindre à ceux des rédactions parisiennes. Sur les 600 journalistes de Radio France, environ 350 travaillent en province. Enfin, l'intersyndicale a exclu par avance de recourir à toute action "illégale ou irresponsable".
Rédaction
31 janvier 2004 à 01h00
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