Aucune décision n'a encore été prise concernant le niveau d'augmentation du capital d'Arianespace et certains actionnaires ne suivront pas cette augmentation, a indiqué mercredi Jean-Paul Béchat, Pdg du motoriste et équipementier aéronautique Snecma, actionnaire de cette société. "Une décision sur le niveau d'augmentation du capital d'Arianespace n'est pas prise et sera étudiée entre actionnaires", a-t-il dit. La part de Snecma dans la société européenne de commercialisation des fusées Ariane est actuellement de 7,83%. "La composition future du capital d'Arianespace n'est pas déterminée et certains actionnaires ne suivront pas cette augmentation de capital", a également fait remarquer M. Béchat. Il a estimé que ce devrait être le cas pour le conglomérat allemand MAN qui cherche à vendre sa filiale déficitaire d'équipements pour l'industrie aérospatiale MAN Technologie. Ce dossier de l'augmentation du capital d'Arianespace "doit être clarifié pour le deuxième semestre 2004", a-t-il rappelé. "L'objectif est d'avoir un capital stabilisé autour de 150 millions d'euros", avait pour sa part estimé Jean-Yves Le Gall, directeur général d'Arianespace lors de la présentation des voeux à la presse le 4 janvier dernier. En juin dernier, M. Béchat s'était déclaré favorable à ce que "les industriels concernés soient collectivement solidaires à hauteur de leur participation au programme" de la filière Ariane, en évaluant ainsi la part de Snecma à 20% ou 25% et celle du groupe européen EADS à 40% ou 45%. La part d'EADS dans Arianespace est actuellement de près de 20%. Le capital d'Arianespace est dispersé entre les acteurs publics et/ou les sociétés de douze pays européens, dont la France (57,70%) avec notamment le Centre National d'Etudes Spatiales (CNES), l'Allemagne (18,43%), l'Italie (7,17%) et la Belgique (4,20%).
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