Le recours aux intermittents du spectacle représentait 21% du travail en 2002 dans les neuf sociétés de l'audiovisuel public, selon le rapport Gourinchas présenté par le ministre de la Culture et de la Communication Jean-Jacques Aillagon. Ce rapport, qui appelle notamment les entreprises de l'audiovisuel public à mieux organiser le travail des salariés permanents, avait été commandé en juillet à Bernard Gourinchas, président de l'Association des employeurs du service public de l'audiovisuel, lors de la crise des intermittents du spectacle qui protestaient contre la réforme de leur assurance-chômage. Le rapport s'est penché sur le recours à l'intermittence à France 2, France 3, France 5, RFO, ARTE, TV5, Radio France, Radio France Internationale et l'INA. "Pour l'année 2002 le recours à l'intermittence de ces neuf sociétés s'établit (...) en moyenne à 21% du total de l'offre du travail", indique le rapport, citant 534.381 jours travaillés totalisés par les intermittents dans ces entreprises, contre un "potentiel global de travail" de 2.581.910 jours pour les salariés permanents. Le rapport fait six "préconisations", notamment de "préserver le droit des diffuseurs à recourir au régime de l'intermittence dans les situations de travail où ce recours est légitime" et de "se donner des outils de pilotage de l'emploi pour gérer l'irrégularité". Il préconise également de "négocier une réorganisation du travail" des personnels permanents "pour augmenter leur disponibilité réelle et assurer un équilibre meilleur entre emploi permanent et emploi précaire" et de "convenir de règles communes dans l'ensemble de l'audiovisuel pour aboutir à une régulation globale et durable de l'intermittence sous la forme d'une convention de branche". Lors de la présentation du rapport, M. Gourinchas s'est déclaré "contre le recours structurel à l'intermittence dans l'information".
Rédaction
15 janvier 2004
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