Le satellite israélien de télécommunications géostationnaire, Amos-2, a été lancé ce matin depuis le cosmodrome russe de Baïkonour au Kazakhstan. La fusée russe Soyouz-Fregat, qui a décollé du cosmodrome à 02H30 dimanche (21H30 GMT samedi), devait placer Amos-2 sur orbite géostationnaire environ sept heures plus tard. Le satellite de 1.370 kilogrammes, produit de la haute technologie israélienne, est exploité par la compagnie privée Spacecom. Il aura une existence de douze ans, tout comme son frère aîné Amos-1 lancé en 1996. Amos-2 coiffera à la fois une partie du Canada, la côte orientale des Etats-Unis, l'Europe de l'Est, et une part importante du Moyen-Orient s'étendant de l'Egypte jusqu'à la Syrie, l'Iran et le Koweït. Le succès commercial est pratiquement garanti, car Amos-1 fonctionne à 100% de ses capacités, et les commandes passées pour Amos-2 couvrent déjà 70% de ses capacités, avaient souligné les Israéliens en annonçant ce lancement. Des centaines de télévisions vont arroser leurs clients via ces deux satellites, qui distribuent aussi toutes sortes de services de télécommunications (radio câblées, services internet etc) Le lancement réalisé par la société euro-russe Starsem devait à l'origine se faire à l'aide d'un lanceur Ariane mis en oeuvre par la société Arianespace, mais a été transféré à une fusée russe Soyouz pour des raisons techniques. Créée en 1980, la société Arianespace est, avec plus de 160 lancements, le leader mondial pour le placement de satellites en orbite géostationnaire. Par contraste, c'est seulement le douzième lancement réalisé par Starsem depuis qu'elle a commencé à commercialiser et à exploiter des lancements de Soyouz russes depuis 1996. Opérationnelle depuis 1999, Starsem a comme actionnaires EADS (35 %), Arianespace (15 %), l'Agence aéronautique et spatiale russe, Rosaviacosmos (25%), le Centre spatial de Samara, TsSKB-Progress (25 %). Selon le directeur des programmes de Starsem, François Barreau, la coopération russo-européenne dans le domaine des lancements se développe de façon productive, et d'autres lancements sont prévus, notamment de la sonde Venus Express et de satellites METOP de l'Organisation européenne de météorologie par satellites en 2005. Baïkonour, situé au Kazakhstan, reste pour le moment le principal centre de lancement spatial pour la Russie, grâce à un accord signé en 1994 avec cette ancienne république soviétique d'Asie centrale. A partir de 2006, des fusées russes devraient être lancées à partir de la base de Kourou, en Guyane française, déjà utilisée par la société Arianespace.
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