Le réalisateur Jean-Louis Lorenzi et le producteur Jean-Luc Michaux, qui travaillent ensemble depuis des années, signent avec "La tranchée des espoirs" un beau film sur la fraternisation pendant la guerre de 14-18. Ce film en forme de fable donne à voir toute l'absurdité du conflit, avec une grande économie de moyens et grâce à des comédiens parfaitement justes. Pendant une éphémère parenthèse de la "Grande guerre" - un terme que récuse Jean-Luc Michaux qui n'a aucune "nostalgie de cette boucherie" - des soldats français et allemands fraternisent après avoir désamorcé, lors d'une trêve, un énorme obus de 450 planté au milieu des tranchées. "On a stylisé l'histoire, avec 12 personnages plus la fermière. On n'a rien inventé. A l'été 1918, l'Allemagne savait que la guerre était perdue", précise Thierry Bourcy, co-auteur du scénario et des dialogues avec Jean-Louis Lorenzi. La communication passe beaucoup par le jeu des acteurs, les dialogues étant d'une sobriété exemplaire entre ces survivants français et allemands qui endurent le même calvaire dans leurs tranchées respectives, pataugeant dans la boue et crevant de faim, coupés de leurs lignes arrière. La fraternisation entre troupes ennemies n'avait jamais été abordée jusqu'ici, souligne Jean-Louis Lorenzi qui voit dans ce film sur la fraternité la troisième partie d'un triptyque, après la liberté dans "La colline aux mille enfants" et l'égalité avec "L'orange de Noël". diffusion ce 10 novembre à 20H50 sur France 2
Rédaction
10 novembre 2003
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