RFO
 

Rédaction
14 octobre 2003

Le comité central d'entreprise (CCE) du Réseau France Outre-mer (RFO), réuni au siège de l'entreprise à Malakoff (Hauts-de-Seine), s'est prononcé hier en faveur de l'intégration du Réseau à France Télévisions sous certaine réserves. Selon un texte adopté par 10 voix contre 3 au cours d'une séance extraordinaire, le CCE "ne s'oppose pas au principe de l'intégration de RFO à la holding France Télévisions à la condition que l'actionnaire (l'Etat) ne se défausse pas sur le groupe, mais assume ses responsabilités au préalable, en effectuant l'indispensable remise à niveau budgétaire que nécessitent la situation de l'entreprise et les objectifs qu'il lui assigne, notamment en termes de production locale de l'offre de proximité par les stations et de prise en compte du coût des contraintes de structure découlant de l'implantation de l'entreprise dans l'ensemble de l'outre-mer français". Le gouvernement souhaite procéder à l'intégration de RFO, actuellement directement placé sous sa tutelle, au sein de la holding publique France Televisions dont France 2, France 3 et France 5 sont les filiales. Le comité, dont l'avis est consultatif, indique qu'il se prononcera définitivement sur le projet d'intégration, décidé par le gouvernement, à l'occasion d'une nouvelle réunion extraordinaire qui se tiendra à l'issue de la conclusion des travaux du groupe de travail constitué pour organiser l'intégration et après consultation du personnel des différentes stations de RFO. Par ailleurs, deux des principaux syndicats de RFO, la Confédération des Syndicats autonomes (CSA) et Force ouvrière, se déclarent opposés à ce texte. La CSA refuse de s'engager dans un processus de filialisation tant que le gouvernement n'a pas donné les garanties nécessaires. Pour sa part, le syndicat Force Ouvrière refuse également de donner un accord, même de principe, à l'intégration, "alors que des questions essentielles restent sans réponse" et considère l'avis rendu par le CEE comme "un chèque en blanc pour l'avenir".

!
Les articles de plus de deux ans ne peuvent plus être commentés.