Canalsat
 

Rédaction
6 janvier 2001

Le bouquet numérique CanalSatellite a dépassé les 1,6 million de foyers abonnés, a annoncé la filiale du Groupe Canal+, pôle télévision et cinéma de Vivendi Universal. CanalSatellite a réalisé "plus de 5.000 recrutements en moyenne sur les derniers jours" de l'année 2000 et enregistré "un total de plus de 80.000 nouveaux abonnés au mois de décembre". La plate-forme satellitaire revendique "une part de marché sur les recrutements supérieure à 60% depuis la rentrée de septembre". Son concurrent TPS a dépassé le million d'abonnés début décembre. Bruno Delecour, qui vient de quitter la présidence de CanalSatellite dans le cadre de la réorganisation du Groupe Canal+, affirme dans le Figaro que le bouquet table sur "une centaine de millions de francs de résultat pour 4 milliards de francs de chiffre d'affaires". "CanalSatellite sera le premier bouquet en Europe à gagner de l'argent", note-t-il, malgré des pertes nettes cumulées "d'un milliard de francs, pour une valorisation qui lors de l'entrée de Lagardère dans CanalSatellite était de 17 milliards de francs", selon Delecour. En matière d'interactivité, l'ex-patron de la plate-forme affirme que "les dépenses clients liées à cette activité seront de l'ordre de 600 à 700 millions de francs", avec l'objectif de "passer le milliard" en 2001. Le bouquet devrait s'enrichir de "cinq nouvelles chaînes au cours du premier semestre" et bénéficier de liens renforcés avec les chaînes éditées par Universal, qui fait désormais partie du Groupe Canal+. "Je pense demain au développement de nouvelles chaînes comme +Sci-fi+", note Delecour. "Par ailleurs, CanalSatellite étudie avec VivendiNet et Vizzavi les collaborations possibles à la fois sur le web et la télévision, notamment en ce qui concerne le multi-accès. Les premiers services devraient voir le jour d'ici au mois d'avril". Concernant la plainte que veut déposer TPS devant le Conseil de la concurrence, estimant que CanalSatellite enfreint le droit à la concurrence sur les droits cinéma en paiement à la séance, Delecour estime que "TPS témoigne ainsi d'une certaine mauvaise foi". "Un grand nombre de films sont aujourd'hui disponibles, qu'il s'agisse d'achats comme de préachats et sur lesquels il n'y a aucune proposition d'achat de leur part", note-t-il.

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