Le co-président du directoire du groupe aéronautique européen EADS Philippe Camus a affiné vendredi, à l'occasion d'une visite de l'usine Astrium de Toulouse, l'ampleur de la restructuration en cours dans sa branche espace, fixant à 840 le nombres total d'emplois qui seront supprimés entre 2002 et 2005 à Toulouse et Vélizy (Yvelines). Sur ces 840 emplois, dont 750 pour le seul site de Toulouse, quelque 500 devraient avoir été supprimés d'ici à la fin 2003 par la mobilité interne, des départs naturels et des mesures d'âge, a précisé M. Camus au cours d'un point-presse. Pour les 340 autres, "des solutions ont déjà été trouvées sauf pour 70 à 80 personnes dont nous devrons traiter le cas dans les deux ans à venir", a précisé le co-président d'EADS. "Tous sera fait pour éviter les licenciements secs", a pour sa part précisé le président d'Astrium, Antoine Bouvier. Lors de sa visite, M. Camus a justifié devant le personnel et les délégués syndicaux son plan de restructuration, qui prévoit notamment le transfert vers Brême (Allemagne) des activités Ariane et ATV (véhicule automatique de transfert) d'Astrium-France, par "la nécessaire simplification de son activité industrielle". "La mission du centre de Toulouse est clairement de garder la maîtrise d'oeuvre en matière d'intégration et de test des satellites de télécommunication, tant civils que militaires, des satellites d'observation et d'avionique", a souligné Philippe Camus devant la presse. "Nous n'avons pas eu la démonstration que ce plan allait générer des économies", a pour sa part estimé un délégué CFDT du site toulousain, Jean-Pierre Queille.
Rédaction
15 septembre 2003
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