Al Jazeera
 

Rédaction
13 septembre 2003

La chaîne de télévision Al-Jazira du Qatar a affirmé que l'Espagne avait subi des pressions américaines et israéliennes pour inculper son reporter Tayssir Allouni d'appartenance à Al-Qaïda. "Ce développement dramatique est dû aux messages reçus par la sécurité espagnole de la part des nombreux services, dont ceux d'Israël et des Etats-Unis", a affirmé Jihad Ballout, porte-parole d'Al-Jazira, à propos de la possibilité d'inculpation du journaliste, devenu célèbre en interviewant le chef du réseau Al-Qaïda, Oussama ben Laden. "Nous allons continuer à le soutenir car nous continuons à croire que Tayssir Allouni n'a fait que son travail de journaliste", a-t-il dit. Le juge de l'Audience nationale, la plus haute instance juridique d'Espagne, a exclu toute "relation directe" entre M. Allouni et "les faits les plus graves" imputés à Al-Qaïda, mais estimé que le réseau demeure en vie "grâce aux cellules dormantes" dont il faut donc "neutraliser" les membres. Dans les motivations écrites de sa décision, prélude à une inculpation que doit désormais formellement solliciter l'accusation publique, le juge explique le maintien en détention de Tayssir Allouni, sans possibilité de mise en liberté sous caution, par la "quasi certitude" qu'il "aurait tenté de se soustraire à la justice". La justice espagnole soupçonne le reporter, un Espagnol d'orgine syrienne, d'appartenir à une cellule d'Al-Qaïda en Espagne, qui avait été démantelée

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