Jacques Chirac a dit "tout le bien qu'il pensait du travail du CSA", a déclaré à la presse Dominique Baudis, président du Conseil supérieur de l'Audiovisuel, qui venait de remettre au président de la République le rapport annuel du CSA. A la question de savoir si le chef de l'Etat lui avait exprimé "sa solidarité", Dominique Baudis a répondu: "il a dit tout le bien qu'il pensait du travail du CSA et ça nous a évidemment beaucoup touché". "Il nous a dit qu'à l'étranger, ses interlocuteurs lui parlent du CSA et il est vrai que beaucoup d'autres pays se sont inspirés de l'exemple français pour créer à leur tour une instance de régulation", a ajouté Dominique Baudis qui était accompagné à l'Elysée par les membres du CSA. L'entretien, a ajouté Dominique Baudis, a notamment porté sur la télévision numérique terrestre (TNT). "C'est le grand projet sur lequel nous travaillons depuis plusieurs années et qui va permettre aux téléspectateurs d'ici un an et demi de recevoir non plus cinq chaînes gratuites comme aujourd'hui, mais 19 chaînes gratuites", a-t-il dit. "C'est le plus grand élargissement du paysage audiovisuel auquel on ait jamais assisté". "La protection du jeune public, la mise en place de la nouvelle signalétique concernant les âges au-dessous desquels les films sont déconseillés ou interdits" et "la nécessité de mettre un double cryptage lorsque les télévisions diffusent des films pornographiques" ont également été évoqués. Dominique Baudis a souhaité "des aménagements pour les campagnes électorales de manière à éviter les distorsions dans les horaires de fermeture des bureaux de vote" entre les grandes villes et les campagnes et entre l'outre-mer et la métropole Il a indiqué que les projets de télé-réalité politique n'avaient pas été abordés. Mais il a souligné que la télé-réalité était "une vogue" et que, "dans les autres pays on s'est aperçu que c'était une vogue qui passait".