Le producteur israélo-américain Haim Saban a obtenu le feu vert de la commission des créanciers du groupe de médias en faillite KirchMedia pour acquérir la majorité du capital du pôle de télévisions privées ProSiebenSat.1. La commission des créanciers, qui rassemble principalement les grandes banques créancières de KirchMedia, s'est prononcée à l'unanimité en faveur de l'offre de M. Saban, a précisé un porte-parole. Un accord définitif devrait être signé dans les prochains jours, selon un communiqué du groupe bavarois. "Nous sommes très contents que notre offre ait convaincu la commission des créanciers", s'est réjoui M. Saban dans un communiqué. "Nous nous réjouissons de conclure la transaction", a-t-il ajouté. KirchMedia avait annoncé lundi avoir reçu une nouvelle offre du milliardaire d'origine égyptienne, ultime rebondissement dans un feuilleton entamé il y a plus d'un an avec le dépôt de bilan de KirchMedia le 8 avril 2002. Le groupe bavarois avait précisé que la commission des créanciers examinerait cette nouvelle offre dès mardi. Haim Saban avait échoué une première fois en juin à s'emparer du groupe de télévisions qui rassemble les chaînes ProSieben, Sat.1, Kabel1 et N24 faute de financements suffisants. Il s'est cette fois-ci associé à plusieurs groupes financiers et devrait débourser environ un milliard d'euros pour s'emparer de ProSiebenSat.1, selon des sources proches des négociations. KirchMedia n'a fourni aucune précision financière. Mais, selon des sources proches des négociations, Haim Saban a proposé de racheter la majorité du capital de ProSiebenSat.1 pour environ 7,50 EUR par action ordinaire (munies d'un droit de vote). Il ne reprendrait toutefois que 26% des parts du groupe, ses partenaires financiers se partageant le reste. KirchMedia détient encore 52,52% du capital de ProSiebenSat.1 tandis que le groupe de presse allemand Axel Springer en détient moins de 12%. Le reste est placé en bourse. S'il est effectif, le rachat de ProSiebenSat.1 par M. Saban devrait apporter un peu d'accalmie au groupe de télévisions qui en a bien besoin. Le secteur des médias en Allemagne est en pleine crise en raison de la chute vertigineuse des rentrées publicitaires. Le groupe avait d'ailleurs essuyé une perte nette au premier trimestre.