Les travaux d'aménagement d'un pas de tir pour les fusées russes Soyouz ont déjà commencé à Kourou, en Guyane française, où l'"on coupe déjà la jungle" pour dégager le terrain, a indiqué un haut responsable de la construction spatiale russe, Vladimir Klimov, cité par Itar-Tass. Les ministres chargés de l'espace des pays membres de l'Agence spatiale européenne (ESA) ont donné le feu vert à l'utilisation du Centre spatial guyanais (CSG) à Kourou par les lanceurs russes le 27 mai dernier. Dans ses déclarations citées par Itar-Tass, M. Klimov, No.2 du bureau d'études russe KBOM, chargé notamment de la construction des pas de tir pour les véhicules spatiaux, évoque la date de 2006 pour le début des lancements commerciaux de Soyouz depuis Kourou et fournit des précisions sur le partage des tâches entre Européens et Russes. La partie russe fournira les équipements pour le pas de tir et en assure le montage et l'exploitation. "Il entre également dans notre zone de compétence de créer l'atelier de montage où seront préparés les vaisseaux spatiaux et les moteurs des lanceurs", a ajouté le responsable russe. Les équipements russes arriveront à Kourou par bateau et seront ensuite transportés sur des remorques spéciales pouvant transporter des charges entre 60 et 80 tonnes. Ces remorques seront fournies par la partie française. Selon les estimations de l'agence aérospatiale russe, l'accès des lanceurs russes à Kourou permettra à la Russie de gagner entre 40 et 45% du marché mondial des lancements commerciaux de satellites dans les 10 prochaines années et d'engendrer jusqu'à 80.000 emplois pour les spécialistes russes.
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