"Un parcours algérien", film d'Hervé Bourges et Alain Ferrari diffusé les 27 juin et 4 juillet sur France 2 dans la case documentaire "Contre-courant", témoigne du parcours atypique de l'ancien président du Conseil supérieur de l'Audiovisuel, président de l'année de l'Algérie en France. Ce document sur deux périodes, 1956-1962 et la naissance de l'état algérien avec Ben Bella, mêle les souvenirs personnels d'Hervé Bourges et ceux de témoins ou d'acteurs de l'époque. Bourges, homme de médias, a vécu sa jeunesse au rythme de la décolonisation comme journaliste à Témoignage chrétien, issu de la Résistance et engagé contre les guerres coloniales, avant d'être mobilisé pendant 30 mois (janvier 58 à l'été 60) comme deuxième classe en Algérie près de Sétif. Il est chargé d'organiser le théâtre aux armées. Comme un défi, il monte la pièce de Sophocle "Antigone" et est dépeint comme quelqu'un qui "croyait à un idéal". Il encadre de jeunes Algériens à Ain Arnat et certains d'entre eux apportent aujourd'hui un témoignage chaleureux. Appelé au cabinet du garde des Sceaux Edmond Michelet à son retour, il se retrouve au coeur des problèmes liés à l'Algérie, traitant des dossiers des détenus dans les prisons françaises, au contact notamment des cinq chefs historiques détenus à l'île d'Aix, Boudiaf, Ait Ahmed, Bitat, Khider et Ben Bella. Les avocats de membres du FLN comme Me Paul Bouchet ou Me Vergès, l'avocate Gisèle Halimi, un surveillant de prison à Alger, une militante du FLN témoignent sur ces années douloureuses. Le deuxième film retrace la naissance d'une nouvelle Algérie, indépendante, l'exode des pieds-noirs, le déchaînement du terrorisme. Hervé Bourges sera appelé au cabinet de Ben Bella et accompagnera les premiers pas du nouvel Etat.
Rédaction
27 juin 2003
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