Le président de Radio France, Jean-Marie Cavada, a démenti vigoureusement jeudi toute intention de démanteler Radio France à la faveur d'un déménagement, pour raisons de sécurité, d'une partie de la Maison de la Radio, dans une interview à l'AFP. "Il n'est pas question de démanteler quoi que ce soit à Radio France et je m'y opposerais d'ailleurs fermement", a déclaré Jean-Marie Cavada, répliquant aux syndicats qui ont ajouté cette question du déménagement à un mot d'ordre de grève sur les retraites et la décentralisation de l'éducation. Selon la direction, les grévistes étaient au nombre de 100 jeudi avec deux antennes du groupe pratiquement paralysées, celles de France Inter et de France Culture. Une nouvelle assemblée générale du personnel devait décider jeudi en fin d'après-midi de la poursuite ou non du mouvement après qu'une délégation a été reçue par la Direction du développement des médias (DDM), un service du Premier ministre. "Il n'est pas question de vendre quoi que ce soit par appartements à Radio France, ce sont au mieux de mauvaises informations, au pire de mauvaises intentions", a poursuivi le patron de la Maison ronde. Jean-Marie Cavada a dénoncé les "fantasmes autour du démantèlement du service public, d'un plan social ou d'un allègement des grilles de programmes". Il a par ailleurs précisé avoir proposé aux syndicats de créer "une commission permanente d'information paritaire" sur le déménagement. Quelque 400 salariés de Radio France sur les 2.800 de son siège vont devoir déménager d'ici à septembre en raison de la vulnérabilité aux risques d'incendie de la tour centrale de la Maison de la Radio et des locaux environnants. Les travaux de mise en conformité devraient se prolonger pendant trois à quatre ans.
Rédaction
6 juin 2003
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