Le magazine d'information de TF1 "Sept à huit", présenté par Thomas Hugues et Laurence Ferrari fête ce soir à 18H50 sa centième émission, qui réunit en moyenne 5,6 millions de téléspectateurs. Etienne Mougeotte, vice-président de la chaîne, a salué le "très grand succès de cette émission", qui recueille 32% de parts d'audience depuis son lancement, selon des chiffres Médiamétrie cités par la chaîne. Ce rendez-vous est installé depuis septembre 2000 sur une case qui avait connu des difficultés avec les émissions de Michel Field et Ruth Elkrief. Emmanuel Chain, producteur avec sa société Elephant&Compagnie de l'émission "Sept à huit" et présentateur de "Capital" sur M6, se félicite que l'équipe (20 personnes en permanence dont 15 journalistes) ait su "créer une vraie marque avec une vraie spécificité de news magazine". Emmanuel Chain présentera à la rentrée la tranche d'avant-soirée de Canal+ en clair. "On raconte des stories de gens dans l'actualité", ajoute-t-il, soulignant qu'un bon tiers des reportages concernent l'international. Selon lui, il n'y a pas "de problème de territoire" par rapport aux journaux télévisés, un comité éditorial veillant à la coordination avec la direction de l'information. "Il nous faut faire attention à ne pas faire un journal avant le journal, à ne pas se cannibaliser", renchérit Laurence Ferrari, qui s'avoue "une journaliste comblée". "On a un public qui vient pour l'émission et il y a un vrai rajeunissement d'audience. On est en troisième saison et je pense qu'on a trouvé l'équilibre", assure-t-elle, notant que, depuis le 11 septembre 2001, il y a chez les téléspectateurs "une vraie soif de comprendre". Quant à son couple avec Thomas Hugues (ils sont unis à la ville), elle assure qu"il n'y a pas de problème d'ego" entre eux. "C'est parfois un peu difficile à gérer pour les enfants (ils en ont deux) . On essaie de leur faire comprendre qu'on est journaliste avant tout et que la notoriété n'est qu'un accessoire. On est protégé par la normalité de notre vie", dit-elle. Thomas Hugues précise qu'ils écrivent leurs textes ensemble et qu'en tant que présentateurs ils ont mélangé leurs styles, lui étant cependant "plus présent sur la fabrication des reportages". Pour la centième, "Sept à huit" propose un document exceptionnel de Françoise Spiekermeier filmé en Tchétchénie, "Tchétchénie, le courage de Tamara" ainsi que des sujets sur "les non-dits de l'affaire Alègre", sur le bagagiste de Roissy et un portrait d'un jeune de banlieue ayant réussi aux Etats-Unis.