Rédaction
17 mai 2003

La femme du cameraman français de la chaîne britannique ITN Frédéric Nérac a lancé vendredi à Paris un appel au soutien pour obtenir des autorités britanniques une enquête "complète et transparente" sur la disparition de son mari en mission en Irak, voici près deux mois. "Je constate que le sort de mon mari et des journalistes en général ayant travaillé en Irak est le cadet des soucis des coalisés", a déploré Fabienne Nérac, 43 ans, au cours d'une conférence de presse. Elle était entourée de Nick Walshe, journaliste d'ITN chargé de l'enquête que mène la chaîne sur le terrain, et de Robert Ménard, président de Reporters sans frontières (RSF). Mme Nérac, dont le mari a disparu avec son interprète libanais Hussein Osman le 22 mars dans le sud irakien, s'est dit convaincue que les neuf membres de la garde républicaine de Saddam Hussein arrêtés à Bassorah, connaissent le sort de son mari. Elle a demandé que ces "prisonniers de guerre ne soient pas relâchés avant d'avoir été interrogés d'une manière approfondie". En vertu des conventions, l'armée britannique, qui contrôle Bassorah et sa région --notamment Al-Zoubair, à une vingtaine de km au sud de Bassorah, où les deux hommes ont disparu-- est la seule, avec les Américains, à pouvoir interroger les prisonniers de guerre irakiens. "Nous n'avons pas besoin de diplomates mais de policiers qui enquêtent sur place", a souligné Nick Walshe, réclamant l'ouverture d'une enquête britannique jusqu'ici refusée par les autorités de Londres. Il a fait valoir que les Américains avaient annoncé le 28 avril le lancement de la leur.

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