Les dix-neuf chaînes publiques européennes qui détenait 51 % des parts d'Euronews détiennent désormais 100 % du capital après le rachat des 49 % de parts détenues par le groupe britannique ITN. Un "accord définitif a été signé" au terme duquel la SECEMIE, holding qui regroupe dix-neuf chaînes publiques membres de l'Union européenne de radiodiffusion (UER) "détient désormais 100 % du capital d'Euronews", précise un communiqué. Euronews était contrôlée depuis novembre 1997 par le britannique ITN. Le géant multimédia britannique avait annoncé en décembre 2001 sa décision de vendre sa participation d'ici au 31 décembre 2002, vente finalement concrétisée après la signature de l'accord, annoncée jeudi. José Vila Abello, le président de SECEMIE cité par le communiqué, estime jeudi que les chaînes publiques européennes "marquent ainsi leur volonté de construire un véritable service public télévisé européen". Philippe Cayla, 54 ans, est nommé président d'EuroNews en remplacement de Stewart Purvis et prendra ses fonctions lundi à Lyon, ajoute EuroNews. Après une carrière dans différents ministères puis dans l'industrie (Alcatel, Matra Espace, Eutelsat), il a rejoint en juin 2000, le groupe France Télévisions où il était directeur du développement international. Selon Euronews, la reprise du capital de la chaîne par SECEMIE, "manifeste la volonté des actionnaires de renforcer le caractère de service public" de la chaîne. Depuis sa création en 1993, est-il rappelé, "Euronews a pour objectif de refléter les points de vue et les intérêts des européens" et d'aborder "l'actualité européenne et internationale dans une perspective européenne et dans les langues de l'Europe". Elle présente l'information internationale dans une perspective européenne en allemand, anglais, espagnol, français, italien, portugais et russe. Disponible dans 125 millions de foyers dans 78 pays et distribuée par le câble, le satellite et en reprise hertzienne, Euronews revendiquait en janvier 3,6 millions de téléspectateurs quotidiens en Europe.