Certaines unités de la coalition ont interdit aux journalistes "incorporés" d'utiliser les téléphones satellitaires de marque Thuraya pour des raisons de "sécurité opérationnelle", a indiqué un représentant du commandement central américain. "Il y a des fois sur le champ de bataille où il faut s'assurer qu'il n'y a aucune communication, pour protéger vos mouvements et vos attaques", a déclaré le général Victor Renuart, interrogé à ce sujet lors d'un point de presse au QG du Centcom au Qatar. Il a estimé qu'il ne s'agissait pas là d'une "façon de limiter la capacité des médias de couvrir les événements". "Je crois que l'important est que, pour la sécurité de nos troupes, rien ne sorte qui puisse donner des indications aux Irakiens", a-t-il déclaré. Le général s'est toutefois refusé à entrer dans des détails techniques sur les risques particuliers posés par ces téléphones, arguant de motifs de "sécurité opérationnelle". Interrogé sur le fait qu'une telle interdiction pourrait traduire les craintes américaines sur les capacités de détection irakiennes, le général Renuart a affirmé "n'avoir rien dit de la capacité des Irakiens à l'utiliser (le Thuraya) pour la localisation". A un journaliste qui lui faisait remarquer que ces téléphones émettaient leur position GPS lorsqu'ils transmettaient, il a lancé: "alors vous avez répondu à votre propre question". "La sécurité opérationnelle est un vaste domaine et nous prendrons les mesures qu'il faut à propos de tout système particulier", a-t-il dit. Thuraya, consortium international basé à Charjah, aux Emirats arabes unis, a lancé ses services commerciaux en 2001 et son système de télécommunications par satellite couvre 100 pays en Europe, au Moyen-Orient, en Afrique centrale et du Nord, dans les pays de l'ex-URSS et en Asie du Sud.
Rédaction
30 mars 2003
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