Bell réduit ses effectifs et ferme des stations de radio

La société canadienne de médias et de télécommunications Bell prévoit de supprimer 1 300 emplois, de fermer six stations de radio et d'en vendre trois autres, en raison de la chute des revenus.

Les licenciements toucheront principalement les postes de direction, mais, dans le cadre de la restructuration, Bell fermera également les bureaux du réseau de télévision CTV à Londres et à Los Angeles, et réduira les effectifs de son antenne à Washington.

« Notre industrie connaît une perturbation majeure », a déclaré le cadre supérieur Wade Oosterman dans une note interne fuitée sur les réseaux sociaux. Il a également blâmé « un environnement réglementaire difficile qui a été trop lent à s'adapter ». Ces dernières années, l'industrie des télécommunications canadienne a été sous pression du gouvernement pour réduire les factures de téléphone dans un marché concentré.

Cependant, la décision de l'entreprise est également critiquée : « Je pense que c'est une honte », a déclaré la ministre des Finances canadienne, Chrystia Freeland, aux journalistes à Ottawa mercredi. « CTV compte des journalistes très expérimentés, travailleurs et talentueux sur lesquels les Canadiens ont appris à compter et c'est donc une vraie perte pour le Canada et les Canadiens. »

Pour sa part, Lana Payne, présidente nationale du syndicat Unifor, est d'avis que Bell avait d'autres choix en prévision des changements de politique, mais a choisi de procéder à ces licenciements. « Si le gouvernement n'agit pas maintenant, il ne restera plus grand-chose du journalisme canadien à sauver », considère-t-elle.