Le syndicat professionnel de la presse magazine et d'opinion (SPPMO) estime dans une lettre au ministre de la culture, Jean-Jacques Aillagon, que "la partie n'est pas jouée" dans l'ouverture des écrans télévisés à la publicité des secteurs interdits. Dans cette lettre datée du 27 février, François d'Orcival, président du SPPMO affirme que l'ouverture de la publicité télévisée à la presse écrite accélérerait non seulement "les mouvements de concentration", mais "instaurerait aussi une concurrence coûteuse et néfaste entre les groupes les plus puissants, entraînant les titres dans une course à la dépense, plus ruineuse qu'efficace, tout en pratiquant pour les autres éditeurs l'exclusion par l'argent". "Ne laissez pas pénaliser l'indépendance des journaux, préservez la liberté de création pour tous, ne l'abandonnez pas aux seuls groupes financièrement les plus puissants", lance le SPPMO à l'adresse du ministre. "Le maintien des secteurs interdits à la publicité télévisée, en particulier pour la presse écrite, loin d'être un archaïsme demeure l'une des pièces capitales pour défendre notre diversité culturelle et protéger l'expansion de la presse écrite de langue française", conclut le syndicat.
Rédaction
28 février 2003
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