Richard Michel, 57 ans, journaliste et producteur de télévision, a été nommé mercredi PDG de La Chaîne parlementaire LCP-AN par le bureau de l'Assemblée nationale, à l'unanimité, a annoncé la présidence de l'Assemblée. M. Michel succède à Ivan Levaï, qui avait été nommé à la tête de LCP-AN lors de son lancement en 2000, et auquel le président de l'Assemblée, Jean-Louis Debré, a "adressé ses remerciements" pour "la mission qu'il a exercée à la tête de la chaîne", selon un communiqué de la présidence. "Je me présente quand il y a des défis", a assuré M. Michel à l'AFP. LCP-AN "est une chaîne qui a une audience embryonnaire et il faut qu'elle sorte la tête de l'eau. Je ne porte aucun jugement sur ce qui a été fait mais il y a une exigence et un enjeu alors que la politique a subi une forme de crise en France". Selon des chiffres Médiamétrie non publiés cités récemment par l'hebdomadaire Le Point, la chaîne LCP-AN attire 678 téléspectateurs par jour. Richard Michel, dont la nomination met fin à un imbroglio après le choix de deux premiers candidats, Jean-Pierre Bertrand et Jean-Luc Mano, ensuite récusés, a affirmé ne pas vouloir faire de cette chaîne "une machine électorale". "C'est la chaîne de la République", a-t-il dit. "Ensuite, il y a l'outil médiatique, il va falloir que j'entame le dialogue avec Jean-Pierre Elkabbach (PDG de Public-Sénat, ndlr) avec qui nous partageons le même canal. Je n'ai pas eu l'occasion de travailler avec lui et on va apprendre à se connaître". Dans une lettre de félicitations à son homologue, M. Elkabbach a souhaité un "renforcement de la coopération" entre les deux chaînes. Il propose notamment de diffuser les programmes 24H/24 sans attendre la rentrée de septembre, de simplifier la grille et mutualiser l'acquisition de moyens. Il propose également une rencontre à M. Richard. Ce dernier a précisé à l'AFP qu'il avait présenté un dossier "qui est plus celui d'un entrepreneur et d'un manager que d'un journaliste". "C'est une chaîne à petit budget et il va falloir la muscler sans demander d'argent supplémentaire à l'Assemblée", a-t-il estimé. Il souhaite notamment travailler en direction des jeunes et mettre en place "des grands rendez vous" sur la chaîne, notamment sur les femmes ou le monde de l'entreprise. LCP-AN est dotée d'un budget annuel de 6,86 millions d'euros (Public-Sénat en a 7,7) et n'a de comptes à rendre qu'au bureau de l'Assemblée nationale puisque aucune convention ne la lie au Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) et qu'elle n'est pas soumise au contrôle de la Cour des Comptes. Le groupe UDF de l'Assemblée a demandé mardi la fusion des deux chaînes parlementaires afin de "donner l'exemple d'une gestion économe de l'argent public".
Rédaction
26 février 2003 à 02h00
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