Le Syndicat national des journalistes (SNJ) a exprimé dans un communiqué sa "consternation" face aux deux candidats restants en lice pour la présidence de La Chaîne parlementaire-Assemblée nationale (LCP-AN), Jean-Luc Mano et Jean-Pierre Bertrand. "Le revers subis par les deux candidats au cours de leur carrière sont la preuve qu'aucun des deux n'est apte à assumer ces responsabilités", a estimé le syndicat à la veille de la nomination. "Sous la présidence de Jean-Luc Mano, auquel on imputait déjà des politiques dispendieuses et démesurées à France 2 et France Soir, avec un coût social élevé, la radio BFM a été conduite au dépôt de bilan et au licenciement des deux tiers de son personnel, laissant une entreprise exsangue", selon le syndicat. "Pendant le mandat de Jean-Pierre Bertrand, la société de production Théophraste a été également amenée au dépôt de bilan avec des conséquences sociales très lourdes", ajoute le SNJ, qui parle d'une "alternative qui n'en est pas une". Par ailleurs, le SNJ "s'étonne de cette procédure très +politique+ pour la chaîne de l'Assemblée alors que Jean-Pierre Elkabbach a été reconduit au poste de président de la chaîne parlementaire Public Sénat sans la moindre consultation et sans appel à candidature". Le 29 janvier, la délégation du bureau de l'Assemblée nationale chargée d'examiner les candidatures avait proposé, après l'audition de huit candidats, les noms de MM. Mano et Bertrand, n'ayant pu s'entendre sur un seul candidat. Ce sera à Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale, de trancher. Le syndicat CFDT radio-télé s'était déjà opposé fin janvier au choix des deux hommes.
Rédaction
12 février 2003
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