Le personnel de la télévision européenne multilingue d'information Euronews est inquiet pour l'avenir et demande, dans un communiqué publié par ses élus, un "financement public renforcé" pour hisser la chaîne au niveau de son grand concurrent, CNN. Le principal actionnaire d'Euronews, le géant multimédia britannique ITN, avait annoncé en novembre 2001 son intention de céder sa participation de 49%. Les autres actionnaires regroupés au sein de la SECEMIE (Société éditrice de la chaîne européenne multilingue d'information Euronews), qui réunit 19 chaînes publiques membres de l'Union européenne de radiodiffusion (UER), ont annoncé en octobre 2002 que la chaîne allait devenir une société de service public "au plus tard le 31 décembre". Mais les membres de la SECEMIE ne sont "parvenus à aucun accord de financement à moyen terme, faute d'objectifs et de stratégie politique", et le 16 janvier les actionnaires ont refusé pour la troisième fois d'approuver un budget prévisionnel révisé pour 2003, reportant leur décision au 25 février. "Ils minent de ce fait le futur de la seule chaîne européenne publique et le travail des 240 salariés qui réalisent ses programmes au quotidien", estiment les élus dans leur communiqué. "Euronews est née après la guerre du Golfe d'une décision politique visant à contrer CNN sur le marché de l'information en continu" et elle est aujourd'hui en tête en Europe et présente en Russie, aux Etats-Unis, au Canada, en Amérique Latine, au Proche et Moyen Orient et sur les continents africains et asiatiques, assurent les élus. "Nous pensons que c'est avec un financement public renforcé qu'on peut hisser Euronews", avec son audience déjà acquise dans 122 millions de foyers dans 73 pays, "au niveau de son plus grand concurrent et garantir le rayonnement d'une vision européenne de l'information dans le monde entier", conclut le communiqué. Aucun responsable de la chaîne ne pouvait être joint dans l'immédiat.
Rédaction
18 janvier 2003
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