La start-up française Aviwest, spécialisée dans les transmissions vidéo, connait un véritable succès en Algérie puisque la quasi-totalité des chaines de télévisions ont opté pour ses solutions.
Fini les transmissions de conférences de presses et autres événements en direct par voie satellitaire très coûteuses et qui demandent le déploiement de moyens humains et matériels importants.
Aviwest propose des boîtiers qui pèsent à peine 500 grammes, reliés aux caméras, pour diffuser le flux vidéo en direct, pour être réceptionné dans les régies TV via la bande passante des réseaux 3G et 4G.
Les chaines de télévisions, à l'instar d'Ennahar TV, Dzair TV, Echourouk News et Numidia TV, ont fait l'acquisition de ces boîtiers afin de garantir des directs des manifestations qu'a connu l'Algérie depuis le mois de février dernier. "On a divisé nos factures de frais de satellite par 4, avec 3 ou 4 cartes SIM on couvre l'actualités tout en étant mobile et efficace" lance un rédacteur en chef d'une chaîne d'info.
Il faut dire que la majorités des chaînes n'ayant pas les moyens d'investir dans des camions équipées pour le satellite, Aviwest a révolutionné la transmission vidéo. Chez Dzair TV chaîne de télévision généraliste, la transmission des matches de la ligue 2 de football se faisait essentiellement par satellite via Eutelsat pour un coût qui avoisine les 50 000 Dinars Algérien (330 euro) l'heure alors que la retransmission par boitier Aviwest ne dépasse pas les 3 000 Dinars Algérien (22 euro) l'heure seulement.
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Ce type d'encodeur fonctionne grâce à l'aggrégation de 2, 4, 6 ou 8 modems 4G, avec idéalement une variété de fournisseurs télécom pour profiter de débits partagés sur plusieurs tours relais. Cette technologie a été créée et mise sur le marché par la société LiveU, le marché des "bonding transmitter" s'est étoffé avec l'arrivée de marques comme Dejero, TVU et finalement les français d'AVIWest. Pour récupérer le signal vidéo sous sa forme "recomposée", il faut du coté de la régie finale d'une chaîne TV un "décodeur" spécialisé, avec en arrière-plan toute une infrastructure de serveurs dédiés. Ce n'est donc pas gérable pour le grand public. Il existe bien quelques solutions demandant un abonnement chez le fabricant qui s'occupera d'envoyer vers une adresse IP un signal vidéo reconstitué, le tout est assez onéreux.
Pour ce qui est du marché acquis par AVIWest en Algérie, c'est un peu délicat pour ce pays de s'équiper en LiveU, avec une technologie développée dans un pays "ennemi". Ça rappelle la reprise techno du SECAM par les pays du bloc soviétique et du Maghreb (sauf l'Algérie, qui n'était pas très amie avec la France des sixties).
La chaîne pour laquelle je bosse gère depuis des années le système pionnier LiveU, AVIWest équipe en France les grandes chaînes d'info comme LCI ( et TF1 ), CNews & Co.