L'animateur Vincent Lagaf a annoncé mercredi à RMC Info qu'il arrêterait en 2004 le "Bigdil", son émission d'avant-soirée sur TF1, avec "un petit arrière-goût, une petite amertume dans la bouche". L'animateur a démenti vouloir arrêter dès la fin de cette saison son émission, qui fête sa millième édition ce mercredi, mais regrette de n'être pas "reconnu à sa juste valeur". "Pour faire la millième, j'avais demandé un prime-time : TF1 a dit que ça ne l'intéressait pas", dit-il. "Ensuite, j'ai demandé si je pouvais avoir une émission plus longue qu'à l'habitude, on m'a dit non, parce que ce jour-là, il y a du football. Donc, au final, on se dit : finalement, je bosse pour quoi ? Je vais vous donner le strict minimum !" "Les professionnels de la télévision ne le sont que dans le monde des affaires, mais artistiquement, il n'y en a pas un qui soit capable de monter une émission sans un animateur assis derrière une table avec une oreillette, à lire un prompteur, des fiches et à envoyer des magnétos", a-t-il estimé. Après le Bigdil, Lagaf affirme : "J'ai plein de propositions mais je ne sais plus, honnêtement, ce qui intéresse les télévisions." "Je ne sais pas si elles préfèrent avoir un type qui avec son équipe va se déchirer les tripes pour essayer de sortir le meilleur de ce qu'il peut sortir" ou si elles ont "simplement besoin de racheter les produits qui ont fait leur preuves à l'extérieur et à l'étranger", ajoute-t-il. Interrogé sur les émissions de télé-réalité, notamment "Star Academy", diffusé par TF1 et produit par Endemol (qui détient Hubert Productions, la société dirigée par Lagaf, qui produit le Bigdil), l'animateur déclare : "C'est génial pour les producteurs, parce qu'ils deviennent milliardaires !" Dans ces émissions, qui donnent "une fausse idée de ce que peut être le show-business", beaucoup de concurrents "ne méritent pas d'être là", selon lui. "Mais ils n'ont pas demandé à être là, on les y a mis parce qu'on pouvait gagner beaucoup d'argent sur leur dos", regrette-t-il.
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