Les salariés de la radio BFM ont voté jeudi pour le déclenchement d'une nouvelle grève illimitée, pour protester contre le "manque de transparence du plan social" à venir, après la reprise de la station par Nextradio, ont-ils annoncé jeudi soir dans un communiqué. La grève, à effet immédiat, a commencé à 17H30 et a été votée à une majorité de 86%, précisent-ils. Les salariés demandent à Alain Weill, président du directoire de Nextradio, la société gérante de RMC Info, "de garantir au personnel une procédure respectant tous les critères de la légalité". "Ils lui demandent également d'assurer des conditions de départ décentes aux 77 salariés qui n'auront pas leur place dans le nouveau projet (sur 110 salariés, ndlr)", ainsi que des "engagements écrits", précise encore le communiqué. Les salariés de BFM avaient déjà observé une grève mercredi pour "mettre la pression" sur la nouvelle direction, avant de voter dans la soirée pour sa suspension. La réunion de jeudi entre les représentants du personnel et la direction de Nextradio, "très décevante" selon les syndicats, a motivé la nouvelle grève. "Les syndicats souhaitent obtenir un plan social le plus généreux possible", a indiqué M. Weill à l'AFP. "Ce sont des revendications qui concernent l'administrateur judiciaire, pas nous. C'est à lui de financer le plan social". M. Weill assure par ailleurs avoir "rassuré les syndicats sur leurs inquiétudes concernant la clause de cession". "J'espère que dans les jours qui viennent la situation redeviendra plus normale", a-t-il dit, "du moment qu'il y a de la bonne volonté de part et d'autre". "En même temps le contexte est très difficile", a-t-il ajouté, soulignant qu'il y a près de 80 personnes qui devront quitter la station. Les deux parties doivent se rencontrer à nouveau vendredi, a-t-il précisé.
Rédaction
4 octobre 2002
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