Jean-Yves Le Gall, directeur général d'Arianespace, a démenti devant la presse locale à Cayenne l'existence d'un plan de licenciement chez Arianespace en soulignant en être "seulement au stade du plan d'actions". Venu en Guyane à l'occasion du transfert de la version à 10 tonnes d'Ariane V dans le bâtiment d'assemblage final de Kourou en prévision du vol 157 programmé début novembre, M. Le Gall a indiqué que le plan d'actions lancé en juin 2002 devait préparer l'entreprise à des "transitions". La société connaît "un moment charnière" lié notamment au passage de la version Ariane 4 à Ariane 5 et à un marché des télécommunications en crise, a-t-il souligné. Selon des informations de presse, un plan d'économies passant notamment par des mesures sociales susceptibles de concerner dès le premier trimestre 2003 près d'un tiers des effectifs serait à l'étude chez Arianespace, qui emploie environ 380 personnes. Certains médias ont été plus loin en affirmant que ces mesures sociales se traduiraient par des licenciements. Outre la recherche d'une meilleure productivité avec le constructeur des lanceurs EADS, Arianespace va négocier lors du prochain sommet de l'Agence spatiale européenne (Esa) un soutien accru des pays européens pour l'exploitation d'Ariane qui passera selon son directeur général, "par une réattribution des financements". Tout en admettant que la société subissait encore "les conséquences de l'échec du vol 510 d'Ariane 5 en juillet 2001" avec une perte nette de 193 millions d'euros en 2001, le directeur général a rappelé que "cette année, sur 13 contrats ouverts à la concurrence, Arianespace en a gagné 10, contre 13 en 2001 sur un total de 28". M. Le Gall compte aussi sur le succès du petit lanceur Vega, commercialisé à partir de 2006, et sur Soyouz. "Si le feu vert politique a été donné pour Soyouz, il reste à mettre au point le financement du projet", a-t-il indiqué. Soyouz mobiliserait 300 millions d'euros d'investissement en terme d'infrastructures et d'adaptation du lanceur.
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