La fusion entre les bouquets numériques espagnols Canal Satelite Digital et Via Digital présente des risques pour le maintien de la concurrence, mais elle s'inscrit dans un contexte de crise du secteur et de concentration généralisée en Europe, affirme le service de la Défense de la concurrence (SDC). Dans un rapport non contraignant, le SDC estime que le rapprochement entre les deux bouquets numériques, annoncé en mai dernier, "pourrait mettre des obstacles au maintien de la concurrence effective" sur les marchés de la télévision à péage, des contenus et des télécommunications. Le SDC, organe consultatif du ministère de l'Economie, met en avant le "renforcement de la position de Sogecable", après la fusion entre Canal Satelite Digital et Via Digital, "sur le marché de la télévision à péage et les marchés liés aux contenus". Cette fusion est en fait une absorption de Via Digital par Canal Satelite Digital, contrôlé par Sogecable, dont les actionnaires majoritaires sont le premier groupe espagnol de médias Prisa, éditeur notamment du quotidien de gauche El Pais, et Canal+ France. La position de Telefonica, qui contrôle Via Digital, pourrait aussi se voir renforcée "sur les marchés des télécommunications qui, fruit de la convergence technologique, apparaissent chaque fois plus comme des prestateurs de servcies multiples comprenant de la téléphonie, l'accès à internet et la télévision à péage", souligne le rapport. Mais le SDC fait remarquer que ce rapprochement s'inscrit dans un contexte "de difficultés financières et économiques (du secteur) et de concentration généralisée en Europe". Ce rapport a été remis au Tribunal de la Défense de la concurrence (TDC), qui dispose de deux mois pour émettre un rapport, après quoi le gouvernement devra se prononcer sur la fusion dans un délai de 30 jours.
Rédaction
22 septembre 2002 à 01h00
Derniers coms
+ commentés
Forums