Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA)
 

Rédaction
19 septembre 2002

Le Conseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA) n'acceptera aucun projet de reprise de BFM qui aboutirait à un "démantèlement des fréquences" de la chaîne, a indiqué mercredi Dominique Baudis, président du CSA, au cours du point de presse mensuel du Conseil. "Le CSA n'acceptera aucun projet (de reprise) qui aboutirait au démantèlement total ou partiel, immédiat ou à venir, des 17 fréquences aujourd'hui attribuées à BFM", a-t-il dit. "Le projet de reprise qui sera adopté par le tribunal devra apporter toutes garanties sur ce point", a-t-il ajouté, rendant compte d'un avis pris par le Conseil supérieur de l'audiovisuel réuni en formation plénière. "Le Conseil, a encore dit Dominique Baudis, est en premier lieu attaché à la pérennité de BFM qui représente un format original et unique en France de radio dédiée à l'information économique et financière". Cette radio, selon l'avis du CSA, "participe ainsi du pluralisme et de l'expression des courants de pensée et d'opinion que le conseil a pour mission de garantir en vertu de l'article 1er de la loi du 30 septembre 1986 modifiée". Le tribunal de commerce de Nanterre doit choisir le repreneur le 26 septembre. Il devra retenir l'une ou l'autre des deux offres de reprise présentées par Nextradio, société mère de RMC-Info et Denys Didelon, ancien directeur de l'antenne et du développement de la radio économique soutenu par le groupe Lagardère Média. Dans un premier temps, Alain Weill, PDG de RMC Info, avait envisagé de récupérer au profit de RMC Info 6 des 17 fréquences exploitées par BFM. "Nous y avons renoncé depuis plusieurs jours et je l'ai confirmé par écrit au CSA et au personnel de BFM", a-t-il déclaré mardi à l'AFP. La radio BFM, qui compte 110 salariés dont 70 journalistes, a été placée en redressement judiciaire le 31 juillet. BFM est en difficulté depuis début juin, quand trois de ses actionnaires, totalisant plus de 40% du capital (Dassault Multimédia 11,21%, le fonds d'investissement Apax Partners 15,20% et la Compagnie financière de Rothschild 18,78%), ont refusé une nouvelle augmentation de capital, annonçant leur volonté de se désengager.

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