Le groupe allemand de médias en redressement judiciaire Kirch a obtenu mardi en justice un délai supplémentaire de dix jours pour tenter de vendre les 40% qu'il détient dans l'éditeur de presse Axel Springer, a indiqué un tribunal de Munich. La justice allemande a en effet décidé de reporter au 20 septembre l'examen d'un recours en référé déposé par Kirch pour éviter que cette part ne tombe dans l'escarcelle de la Deutsche Bank. L'empire en déconfiture de Leo Kirch avait apporté en garantie à la Deutsche Bank sa part dans l'éditeur du quotidien Bild pour obtenir un prêt de plus de 700 millions d'euros auprès de l'institut bancaire. Cette participation devait revenir le 30 août à la Deutsche Bank puisque Kirch n'est pas en mesure de rembourser son prêt. Mais quelques jours avant, Kirch avait déposé un recours en référé devant un tribunal de Munich (sud) qui devait rendre sa décision le 10 septembre. Ce nouveau délai, même restreint, peut apporter un peu d'oxygène à Kirch qui cherche à vendre le plus rapidement possible cette part. Le bavarois avait notamment entamé des négociations avec le groupe de presse régionale WAZ mais celui-ci ne semble plus prêt à faire une telle acquisition. Car l'affaire est compliquée par le fait que l'actionnaire majoritaire de Springer, Friede Springer, dispose d'un droit de veto sur les parts de Kirch. Or la veuve et héritière du groupe s'oppose formellement à l'entrée de la WAZ dans son capital. Parallèlement aux démêlés juridiques de Kirch, Springer négocie avec le groupe de presse suisse Ringier pour qu'il rachète les parts de Kirch.
Rédaction
11 septembre 2002
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