Le géant allemand des médias Bertelsmann va procéder à des suppressions d'emplois dans différentes divisions du groupe, a annoncé son nouveau patron, Gunter Thielen. "Des suppressions d'emplois ne pourront être empêchées", écrit le président du directoire, nommé fin juillet à la tête du groupe après le départ forcé de Thomas Middelhoff. M. Thielen n'a pas fourni de précisions chiffrées et une porte-parole, interrogée par l'AFP, n'était pas en mesure de commenter ces informations. Toutefois, selon le Financial Times Deutschland de vendredi, jusqu'à 100 salariés, appartenant aux catégories des plus hauts salaires du groupe, seraient concernés. M. Thielen a assuré de son côté: "nous trouverons des solutions individuelles par des discussions avec les salariés concernés et le comité d'entreprise". Ces mesures font partie d'un vaste plan de décentralisation des activités du groupe qui constitue en fait une remise au pas du groupe par la famille propriétaire de Bertelsmann, les Mohn, depuis le départ de M. Middelhoff. Alors que l'ancien patron avait décidé de centraliser les activités du géant mondial dans la perspective de son introduction en bourse, Gunter Thielen a choisi d'accorder davantage d'autonomie aux filiales du groupe. "Une grande part du succès de Bertelsmann réside dans notre organisation décentralisée", explique-t-il ainsi aux 80.296 salariés du groupe. "Mes collègues du directoire et moi-même voulons donc renforcer cette structure afin que nos divisions puisse bénéficier d'une plus grande liberté de décision", poursuit-il. Les suppressions d'emplois devraient concerner le service chargé des synergies au sein de Bertelsmann, celui chargé des projets de fusions et acquisitions et le département communication coiffant tout le groupe. Tous trois mis en place par M. Middelhoff.
Rédaction
24 août 2002
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