Selon la presse russe, l'échec du lancement des deux nouveaux satellites de la flotte Galileo serait du à une erreur de programmation de l'orbite de destination.
Une mauvais orbite aurait tout simplement été indiquée dans le programme et Fregat-MT, l'étage supérieur du lanceur Soyouz, aurait placé les deux satellites là où on lui demandait de le faire.
« L'opération non-standard du système de gestion intégré a été causée par une erreur dans le logiciel embarqué. Résultat, l'étage supérieur a reçu une destination incorrecte, et, opérant en total accord avec le logiciel, a placé les unités à la mauvaise destination » a révélé une source anonyme de l'Agence Spatiale Russe.
Les satellites auraient donc été placé à l'orbite à laquelle le lancement était programmé pour le faire. Si les conclusions de l'enquête d'Arianespace débouchent au même résultat que ces révélations de l'employé de l'agence spatiale russe, on peut légitimement s'interroger sur les différentes étapes de contrôle et de validation des données de vol.
Des révélations qui concordent avec les déclarations de Jean-Yves Le Gall : « Ce qui est le plus probable, c'est que le dysfonctionnement se situe au niveau du quatrième étage du Soyouz, l'étage supérieur Fregat, qui place les satellites sur leur orbite définitive après deux impulsions consécutives, poursuit-il. Pour une raison encore inconnue, la deuxième impulsion n'a pas été donnée dans la bonne direction. [...] Clairement, Soyouz n'est pas directement concerné par cet échec, ajoute M. Le Gall. C'est uniquement l'étage supérieur Fregat qui est concerné. Ce module résulte d'un codéveloppement entre Russes et Européens que nous avons mené à la fin des années 90 [et qui] a fonctionné sans échec plus d'une quarantaine de fois.»
« On aurait mieux fait de le lancer avec Ariane et d'ailleurs je pense que pour les prochains c'est ce qu'on fera. » a affirmé Jean-Yves Le Gall au quotidien Le Monde.