Des syndicats de producteurs de l'audiovisuel s'inquiètent jeudi dans un communiqué "des menaces qui pèsent sur le financement de France Télévisions" et demandent davantage de moyens pour l'audiovisuel public. Le Syndicat des producteurs des films d'animation (SPFA), le Syndicat des producteurs indépendants (SPI) et l'Union syndicale de la production audiovisuelle (USPA) "rappellent leur attachement à une télévision publique puissante et disposant de fortes ressources financières". "La France est, parmi les grands pays européens, celui qui finance le plus mal sa télévision publique", ajoutent-ils. Au début du mois, le ministre de la Culture et de la Communication Jean-Jacques Aillagon, évoquant la dotation budgétaire exceptionnelle de 150 millions d'euros (un milliard de francs) accordée à France Télévisions pour développer ses trois nouvelles chaînes de la télévision numérique terrestre, a commenté: "C'est beaucoup d'argent". Le ministère "manque d'argent", a-t-il ensuite relevé. "De nouvelles ressources peuvent être trouvées", affirment les producteurs dans leur communiqué. "Outre l'amélioration de la collecte de la redevance, une voie s'ouvre -en conformité avec les nouvelles directives européennes- pour le paiement de l'usage des fréquences et réseaux utilisés par les diffuseurs, par mode hertzien terrestre, par satellite ou par réseaux câblés", estiment-ils. Le président de l'Autorité de régulation des télécommunications (ART), Jean-Michel Hubert, a indiqué le 9 juillet qu'il souhaitait que l'utilisation des fréquences, généralement payante pour les opérateurs de télécoms, le soit également pour les chaînes de télévision et les radios. "Un secteur public fort est le garant du pluralisme, de la création et de la diversité culturelle. Il contribue à l'amélioration générale de la qualité des programmes sur toutes les chaînes, publiques ou privées. Il participe au maintien de la cohésion sociale", estiment les producteurs.
Rédaction
18 juillet 2002
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