Les cinq sociétés du groupe d'agences de mannequins Elite et quatre dirigeants ou ex-dirigeants du groupe qui ont perdu mardi un procès en diffamation intenté à France 2 à la suite d'une émission de Thierry Ardisson du 8 octobre 2001, ont décidé de faire appel, ont-ils annoncé lundi un communiqué. Le tribunal correctionnel de Paris a "annulé la citation pour des raisons de pure procédure. Souhaitant ne pas en rester là et avoir un débat de fond, les parties plaignantes ont décidé de faire appel", a précisé dans un communiqué Elite. Le tribunal avait considéré que la procédure était nulle car ces neuf parties civiles se plaignaient globalement du contenu de l'émission et n'avaient pas précisément expliqué quel passage chacune considérait comme diffamatoire à son égard. La loi de 1881 relative à la liberté de la presse impose en effet de désigner avec précision les propos poursuivis. Lors de l'émission contestée les intervenants avaient évoqué les accusations de violences et de contraintes sexuelles vis-à-vis des mannequins, déjà portées deux ans plus tôt par la BBC. Elite a par ailleurs poursuivi jeudi et vendredi le groupe Prisma presse, son président Axel Ganz et un ex-associé du groupe en Ukraine, l'homme d'affaire libanais Omar Harfouch, pour la publication d'un article dans le magazine Capital en septembre 2001 mettant en cause des dirigeants de l'agence dans "une affaire de prostitution et de harcèlement sexuel". Le jugement a été mis en délibéré au 26 septembre.