Rédaction
Le Symposium sur la « télévision connectée en Europe » réuni du 5 au 6 décembre à Paris, au siège d'Eutelsat, a officialisé la naissance de la TNT 2.0 et son apparition, sous forme de logo officiel collé sur les télévisieurs, dès le printemps 2012.
Cette nouvelle dénomination ne concerne pas une nouvelle norme audiovisuelle - heureusement - mais seulement l'appellation de la télévision connectée évoluée que les diffuseurs et les constructeurs d'équipements ont préparé depuis un an. La TNT 2.0 est un nom pour l'instant franco-français de la norme HbbTV formalisée en collaboration avec les Allemands et standardisée depuis par l'Institut européen de normalisation (ETSI). La TNT 2.0 consacre le mariage de la télévision et d'Internet en apportant dans la corbeille plusieurs contributions comme le cryptage des données transmises vers l'équipement connecté via Internet, la protection des droits liés aux contenus audiovisuels (DRM) par deux procédés, l'un proposé par Microsoft (MS Play Ready), l'autre par Marlin Intertrust, et enfin la mise en oeuvre d'un procédé de streaming adaptatif dénommé DASH (Dynamic Adaptive Streaming over HTTP).
En clair, HbbTV ne désigne plus seulement le moyen d'enrichir les images de télévision par des pop up, des pastilles ou des menus déroulants, comme l'a démontré France Télévisions durant Roland Garros, mais prend en compte ce que plusieurs constructeurs de téléviseurs ont déjà mis en place : des plates formes de services proposant notamment de la VOD ou de la télévision de rattrapage en même temps que l'accès à des sites Internet diffusant de la vidéo, comme YouTube, AlloCiné, DailyMotion et bien d'autres. La TNT 2.0 apporte ainsi la garantie que les contenus de valeur (les films notamment) proposés sur les portails de TV connectée seront protégés contre le piratage.
Rédaction : Philippe Pélaprat