Le vice-président de SOS Racisme et membre du conseil national du PCF, Nasser Ramdane, a assigné TF1 et GTM production, pour avoir, dans un épisode de "Julie Lescaut", donné son nom à un "dealer" et un "indicateur" de banlieue, estimant que cela lui avait causé un préjudice. La première chambre civile rendra sa décision le 1er décembre. Dans un épisode diffusé le 25 mai, le personnage de Nasser Ramdane, qui n'apparaît pas dans la série mais est cité plusieurs fois, est présenté comme "un dealer", un membre de "la racaille de la ville", une "petite frappe de la cité des Marinières" et un "indic de la police", a rappelé Me Dominique Tricaud, l'avocat de Nasser Ramdane. La présentation de la banlieue dans ce téléfilm est "nauséeuse et cette nausée rejaillit sur Nasser Ramdane", a ajouté l'avocat, qui a notamment réclamé 200.000 F de dommages-intérêts et la publication de la condamnation avant la diffusion du prochain épisode de "Julie Lescaut". Avocat de TF1, Me Philippe Moncorps a rappelé que le nom de Ramdane était courant, puisqu'il "y en a 12 rien que sur l'annuaire de Paris", et qu'il existait une série télévisée sur M6 s'appelant "la famille Ramdane". L'avocat de la chaîne de télévision a ensuite rappelé qu'il ne pouvait pas y avoir de confusion entre le personnage de fiction et le vrai Nasser Ramdane puisque l'un est présenté comme un "dealer" et "membre de la racaille" et que l'autre "se bat contre le racisme". "Il aurait pu y avoir confusion si le personnage de fiction avait été un dealer caché sous des activités de notable", a plaidé Me Moncorps. "Il s'agit d'une coïncidence purement fortuite", a conclu l'avocat. Me Isabelle Théry, au nom de GMT production, a rappelé qu'il "n'y avait pas d'intention malicieuse" des scénaristes, qu'il "n'y avait pas d'originalité du nom", et qu'il "n'y avait pas de risque de confusion" et plaidé que le demandeur soit débouté.
Rédaction
29 octobre 2000
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