Un présentateur TV libanais condamné à la décapitation
Rédaction
Le citoyen libanais, condamné pour sorcellerie en Arabie saoudite n'a pas été exécuté vendredi, comme cela était prévu.
Selon le site www.jeanmarcmorandini.com Ali Sibat qui devait être décapité vendredi dernier, jour de la semaine traditionnel pour ce type de condamnation, n'a pas été exécuté. Jeudi, son avocate avait appelé les responsables saoudiens et libanais à l'épargner. En revanche, elle ignore si l'exécution a juste été reportée ou annulée. "Ali Sibat restera en vie ce vendredi mais nous ne savons pas ce qui se passera le lendemain, samedi, lundi ou un autre jour", a-t-elle déclaré.
Les autorités saoudiennes n'ont fait aucun commentaire pour l'instant et le ministre libanais de la Justice n'était pas joignable.
M. Sibat, 49 ans, père de cinq enfants, fait partie de ces dizaines de personnes arrêtées chaque année dans le royaume, pour incantations, sorcellerie, magie noire et pour avoir prédit l'avenir. Ces pratiques sont considérées comme polythéistes par le gouvernement saoudien, qui applique la charia. Pour Me al-Khansa, son client n'a pas pratiqué de prédictions en Arabie saoudite et il n'est pas citoyen ou résident saoudien, par conséquent, il devrait être extradé.
M. Sibat, qui faisait des prédictions sur une télévision arabe satellitaire depuis chez lui à Beyrouth, a été arrêté par la police religieuse saoudite, lors de son pèlerinage à Médine en mai 2008 et condamné à mort en novembre dernier. "Ali n'est pas un criminel. Il n'a pas commis de crime ou d'acte honteux", a martelé son avocate. L'association de défense des droits de l'Homme Human Rights Watch s'était insurgée contre le gouvernement saoudien, qui doit cesser d'utiliser "de plus en plus fréquemment l'accusation de 'sorcellerie', qui est vague et employée arbitrairement".