Rédaction
14 mars 2010 à 20h00
Auteur, interprète et compositeur, il a, à son palmarès, plus de deux cents chansons. Artiste engagé, il était de tous les combats pour la fraternité, la révolte et l'idéal communiste.
Il était né le 26 décembre 1930 à Vaucresson dans les Hauts-de-Seine, Jean Ferrat né Jean Tenenbaum, a 11 ans lorsque son père, juif émigré russe, est déporté par les nazis à Auschwitz.où il mourut. L'enfant est alors sauvé par des militants communistes, ce qu'il n'oubliera jamais. Il doit donc abandonner le lycée très tôt afin de travailler pour subvenir aux besoins de sa famille et devient aide chimiste jusqu'en 1954, année où il passe ses premières auditions dans les cabarets parisiens. Les débuts sont laborieux, mais il ne se décourage pas. Le jeune guitariste prend successivement les pseudonymes Frank Noël, puis Jean Ferrat, en référence à la ville de Saint-Jean-Cap-Ferrat.
En 1956, il écrit la musique des Yeux d'Elsa (poème de Louis Aragon) pour André Claveau alors en vogue, ce qui lui apporte un peu de notoriété. Il décroche un contrat au cabaret La Colombe, où il fait la première partie de Guy Béart avec la chanteuse Anne Sylvestre qui débute également. Il fait sa première grande scène en 1961 à l'Alhambra où il est engagé pour six mois dans le spectacle de la chanteuse et danseuse Zizi Jeanmaire, il y triomphe avec Ma môme, et Deux enfants au soleil. Mais Jean Ferrat choisit d'interpréter des textes plus engagés avec Nuit et Brouillard en 1963 dont la diffusion est "déconseillée" aux radios et en 1965, Potemkine, qui est interdite d'antenne. En 1966, il sera interdit de petit écran en raison de sa candidature sur la liste PCF aux élections municipales d'Antraigues (Ardèche).
Proche du Parti communiste français, il n'en deviendra jamais membre, et affirmera ne pas être un "béni-oui-oui" du parti et se permettra même de fustiger, dans sa chanson Le Bilan, la déclaration de Georges Marchais sur le "bilan globalement positif" du "socialisme réel" des pays de l'Est.
Après son passage au Palais des sports en 1972, il abandonnera définitivement la scène, et ne quittera plus son Ardèche d'adoption, qui lui inspira en 1964, l'un de ses plus grands succès, La montagne.
En 1974 et 1995, Jean Ferrat consacre deux albums à Louis Aragon dont il met les textes en musique, Que serais-je sans toi ? et Heureux celui qui meurt d'aimer, seront de grands succès. Très rare à la télévision, il fait une exception en 2003 après un long silence, pour l'émission de Michel Drucker "Vivement Dimanche". Il y défend ses deux passions, la chanson et la politique, s'insurgeant notamment contre la grande industrie du disque qu'il estime dangereuse pour la liberté de création.
Plus récemment, Jean Ferrat s'était prononcé en faveur de la candidature de José Bové, représentant de la gauche altermondialiste et antilibérale à l'élection présidentielle de 2007. Son dernier engagement politique restera celui des actuelles élections régionales où il soutenait la liste du Front de Gauche en Ardèche, son lieu de résidence.
Il était né le 26 décembre 1930 à Vaucresson dans les Hauts-de-Seine, Jean Ferrat né Jean Tenenbaum, a 11 ans lorsque son père, juif émigré russe, est déporté par les nazis à Auschwitz.où il mourut. L'enfant est alors sauvé par des militants communistes, ce qu'il n'oubliera jamais. Il doit donc abandonner le lycée très tôt afin de travailler pour subvenir aux besoins de sa famille et devient aide chimiste jusqu'en 1954, année où il passe ses premières auditions dans les cabarets parisiens. Les débuts sont laborieux, mais il ne se décourage pas. Le jeune guitariste prend successivement les pseudonymes Frank Noël, puis Jean Ferrat, en référence à la ville de Saint-Jean-Cap-Ferrat.
En 1956, il écrit la musique des Yeux d'Elsa (poème de Louis Aragon) pour André Claveau alors en vogue, ce qui lui apporte un peu de notoriété. Il décroche un contrat au cabaret La Colombe, où il fait la première partie de Guy Béart avec la chanteuse Anne Sylvestre qui débute également. Il fait sa première grande scène en 1961 à l'Alhambra où il est engagé pour six mois dans le spectacle de la chanteuse et danseuse Zizi Jeanmaire, il y triomphe avec Ma môme, et Deux enfants au soleil. Mais Jean Ferrat choisit d'interpréter des textes plus engagés avec Nuit et Brouillard en 1963 dont la diffusion est "déconseillée" aux radios et en 1965, Potemkine, qui est interdite d'antenne. En 1966, il sera interdit de petit écran en raison de sa candidature sur la liste PCF aux élections municipales d'Antraigues (Ardèche).
Proche du Parti communiste français, il n'en deviendra jamais membre, et affirmera ne pas être un "béni-oui-oui" du parti et se permettra même de fustiger, dans sa chanson Le Bilan, la déclaration de Georges Marchais sur le "bilan globalement positif" du "socialisme réel" des pays de l'Est.
Après son passage au Palais des sports en 1972, il abandonnera définitivement la scène, et ne quittera plus son Ardèche d'adoption, qui lui inspira en 1964, l'un de ses plus grands succès, La montagne.
En 1974 et 1995, Jean Ferrat consacre deux albums à Louis Aragon dont il met les textes en musique, Que serais-je sans toi ? et Heureux celui qui meurt d'aimer, seront de grands succès. Très rare à la télévision, il fait une exception en 2003 après un long silence, pour l'émission de Michel Drucker "Vivement Dimanche". Il y défend ses deux passions, la chanson et la politique, s'insurgeant notamment contre la grande industrie du disque qu'il estime dangereuse pour la liberté de création.
Plus récemment, Jean Ferrat s'était prononcé en faveur de la candidature de José Bové, représentant de la gauche altermondialiste et antilibérale à l'élection présidentielle de 2007. Son dernier engagement politique restera celui des actuelles élections régionales où il soutenait la liste du Front de Gauche en Ardèche, son lieu de résidence.
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