Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner a indiqué que les journalistes de France 3, enlevés le 30 décembre en Afghanistan, avaient été largement "prévenus" des risques, ajoutant que "maintenant, c'est nous qui les prenons pour les sortir et c'est normal". "Je sais que dans certains métiers, le journalisme en particulier, on doit prendre des risques (...) Maintenant, nous en parlerons quand ils seront sortis", a-t-il déclaré sur France Info. "Mais on les avait beaucoup prévenus, ils ont voulu prendre leur risques, maintenant c'est nous qui les prenons pour les sortir, et c'est normal", a-t-il ajouté. M. Kouchner réagissait aux propos du secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant qui a estimé dimanche que le "scoop ne devait pas être recherché à tout prix" . Il a confirmé que l'enlèvement des journalistes avait suscité la colère du président Nicolas Sarkozy qui a dénoncé à leur propos une "imprudence vraiment coupable". Cette déclaration a provoqué la colère de Reporters sans Frontières (RSF) et de plusieurs syndicats de journalistes. La députée socialiste Aurélie Filippetti a, elle, jugé "proprement inacceptables" les propos de l'Elysée.
Rédaction
19 janvier 2010
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