Les journalistes de France 3 enlevés le 30 décembre en Afghanistan "sont en vie", mais aucune négociation n'a été "véritablement entreprise" avec leurs ravisseurs, a déclaré le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant. Interrogé sur le sort des deux journalistes lors du "Grand Rendez-Vous" Europe 1/Le Parisien-Aujourd'hui en France, il a également reconnu que cet enlèvement avait suscité la colère du président Nicolas Sarkozy qui a dénoncé à leur propos une "imprudence vraiment coupable". "C'est vrai que Nicolas Sarkozy, à plusieurs reprises, a dit que cette imprudence était vraiment coupable, parce qu'ils avaient été très clairement mis en garde, il leur avait été très clairement demandé de ne pas s'aventurer ainsi parce qu'il y a des risques", a répondu Claude Guéant, à qui on demandait si le sort des journalistes avait été évoqué en Conseil des ministres par le chef de l'Etat. "Ils font courir des risques aussi à beaucoup de nos forces armées, qui du reste sont détournées de leurs missions principales. Je crois que, quand même, le scoop ne doit pas être recherché à tout prix", a ajouté le secrétaire général de l'Elysée. Quant à la situation actuelle des deux journalistes, "nous savons qu'ils sont en vie, c'est déjà quelque chose de très important ! Mais la négociation n'a pas été véritablement entreprise" avec les ravisseurs, a-t-il poursuivi, en assurant aussi ne pas avoir connaissance d'une demande de rançon et sans préciser qui paiera. "Tout dépend de la négociation". "Cela a évidemment un coût tout à fait considérable, je me souviens que quelques jours seulement après leur disparition on évaluait déjà ce coût à un million d'euros", a encore dit Claude Guéant. Les deux journalistes de la chaîne publique avaient été enlevés le 30 décembre sur la route entre Surobi et Tagab, dans la province de Kapisa, sous contrôle sécuritaire des troupes françaises. Les talibans ont affirmé qu'ils n'étaient pas impliqués.
Rédaction
18 janvier 2010
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