Le plan de départs volontaires de 350 emplois à TDF, principal diffuseur de télévision en France, constitue un "moindre mal", ont estimé les quatre syndicats qui l'ont signé. Quatre organisations syndicales (CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC) ont signé mercredi avec la direction un accord portant sur la mise en oeuvre d'un plan de départs volontaires portant sur 350 emplois, sur environ 2.400 salariés, et lié au passage à la télévision tout numérique. Ces syndicats avaient rejeté en novembre un premier plan concernant 374 postes, après sondage des salariés. Le départ en décembre du patron Patrick Babin et l'arrivée de Patrick Puy, le dernier PDG de Moulinex, aux affaires sociales, avait ravivé les inquiétudes sur l'emploi. "Nous avons obtenu une limitation du nombre de départs", alors que 550 suppressions de postes étaient prévues à l'origine, soulignent les syndicats dans un communiqué commun. "Si nous n'acceptons ni l'argumentaire de la direction sur la nécessité du projet ni les conséquences sur l'emploi, ce texte est un moindre mal", concernant notamment les conditions de départ, disent-ils. Par exemple pour un salarié de 45 ans avec 20 ans d'ancienneté, l'indemnité de départ représente "plus de 3 ans de salaire brut", précisent-ils. En juin 2009, TDF avait annoncé un "projet de transformation" lié à la fin de la diffusion de la télévision analogique, prévue fin 2011, qui doit diviser par deux le nombre d'émetteurs. Mais les syndicats récusent les transformations industrielles invoquées et dénoncent un plan "purement financier", lié au rachat de TDF par endettement (LBO, "leverage buy-out") et à sa dette "colossale". TDF a été vendue par France Télécom en 2002 et rachetée par LBO. En 2007, un deuxième LBO a fait entrer au capital le fonds d'investissement Texas Pacific Group, l'actionnaire de référence (42%), la Caisse des dépôts (24%) et Axa.
Rédaction
8 janvier 2010 à 01h00
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